(Agence Ecofin) – Chaque week-end, la rédaction d’Ecofin vous rappelle les principales informations de la semaine dans le secteur africain des Énergies, ainsi que leurs implications.
Tanzania LNG : fin des pourparlers attendue d’ici juin après des mois de blocage
Lors de l’India Energy Week qui s’est tenue du mardi 11 au vendredi 14 février à New Delhi en Inde, le ministre de l’Énergie tanzanien, Doto Biteko, a confirmé que les négociations se poursuivent pour rendre le projet Tanzania LNG viable pour chacune les parties prenantes. Il a précisé que la finalisation des discussions avec Equinor et Shell pourrait intervenir d’ici juin 2025.
Ces échanges portent notamment sur des incitations fiscales pour les entreprises impliquées, dont ExxonMobil, Pavilion Energy, Medco Energi et la compagnie publique TPDC. Depuis juin 2023, peu de progrès ont été réalisés sur les termes de l’accord de gouvernement hôte (HGA) et les détails du contrat de partage de production.
Le gouvernement n’a pas encore validé ces modalités, et une entente sur le regroupement des blocs offshores 1 et 4 (opérés par Shell) avec le bloc 2 (exploité par Equinor) est également attendue. Ces avancées sont cruciales pour la prise de la décision finale d’investissement (FID) également prévue pour 2025.
12/02/2025 — Tanzania LNG : fin des pourparlers attendue d’ici juin après des mois de blocage
Congo : la SNPC en roadshow à Libreville pour son emprunt obligataire de 158 millions $
La Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) a lancé, mardi 11 février, un roadshow à Libreville, au Gabon, pour promouvoir son emprunt obligataire de 158 millions de dollars. Cet emprunt, visant à mobiliser 100 milliards de FCFA (158,1 millions $) sur un total prévu de 300 milliards, offre un taux d’intérêt de 6,5 % et une maturité de cinq ans.
Les fonds levés devraient financer le développement de plusieurs projets pétroliers, notamment Nonga 1, Kouakouala et Le Mayombe. Maixent Raoul Ominga, directeur général de la SNPC, a rencontré des investisseurs institutionnels pour les convaincre de souscrire à cet emprunt, soulignant les garanties solides et la rentabilité de l’investissement.
L’initiative ambitionne de renforcer la coopération économique sous-régionale et à démontrer que les économies locales peuvent financer leurs propres entreprises, réduisant ainsi la dépendance aux financements internationaux coûteux.
12/02/2025 — Congo : la SNPC en roadshow à Libreville pour son emprunt obligataire de 158 millions $
En RDC, la vétusté et la fraude font perdre à la SNEL 46 % de sa production électrique
En RDC, la Société nationale d’électricité (SNEL) perd 46 % de sa production électrique en raison de la vétusté du réseau et de la fraude, selon des chiffres du Compact énergétique national. En 2022, cela représentait 5,74 gigawatts, soit un manque à gagner de 2,29 milliards de dollars.
Ces pertes, principalement liées à la détérioration du réseau électrique national et aux raccordements illégaux, entravent les efforts pour augmenter le taux d’accès à l’électricité, actuellement à 21 %, avec un objectif de 62 % d’ici 2030. La SNEL, qui assure 90 % de la production électrique, peine ainsi à financer les améliorations nécessaires.
Pour y remédier, la création d’un nouvel acteur avec une meilleure assise financière est envisagée.
La RDC, avec son potentiel hydroélectrique, pourrait jouer un rôle clé dans la transition énergétique mondiale, notamment à travers le projet du Grand Inga.
13/02/2025 — En RDC, la vétusté et la fraude font perdre à la SNEL 46 % de sa production électrique
La situation de l’USAID menace l’initiative énergétique Power Africa
L’initiative énergétique Power Africa, lancée en 2013 pour améliorer l’accès à l’énergie en Afrique subsaharienne, est menacée par la réorganisation de l’USAID. Depuis sa création, Power Africa a ajouté 7600 MW de capacité énergétique et fourni de l’électricité à 200 millions de personnes.
Cependant, les changements politiques intervenus ces dernières semaines aux États-Unis avec le retour de Donald Trump au pouvoir ont conduit à un début de rapatriement du personnel de Power Africa, semant ainsi le doute sur la pérennité du programme. Une incertitude qui pourrait notamment affecter les projets en cours et la crédibilité des États-Unis en tant que partenaire.
Si Power Africa est fragilisée ou supprimée, l’Afrique subsaharienne perdrait un levier clé pour son électrification, obligeant l’Union africaine et les banques de développement à jouer un rôle plus important pour atteindre les objectifs d’électrification d’ici 2030.
14/02/2025 — La situation de l’USAID menace l’initiative énergétique Power Africa
Nigeria : Shell face à la justice à Londres pour pollution dans le delta du Niger
Selon des informations relayées jeudi 13 février, la major pétrolière anglo-néerlandaise Shell a comparu devant la Haute Cour de Londres, au Royaume-Uni, pour des faits de déversements de pétrole brut dans la région du delta du Niger au Nigeria, affectant les communautés locales.
La justice britannique doit déterminer si Shell et sa filiale nigériane sont responsables. Le procès, qui durera plusieurs semaines, devrait permettre de faire la lumière sur les obligations de Shell selon la législation nigériane.
Par ailleurs, une audience supplémentaire en 2026 statuera sur d’éventuelles indemnisations. Shell nie toute responsabilité, attribuant les déversements au vol du pétrole et au raffinage illégal. En 2021, Shell avait été condamnée par la justice néerlandaise pour des faits similaires.
14/02/2025 — Nigeria : Shell face à la justice à Londres pour pollution dans le delta du Niger