L’association Vent de Colère entre Vienne et Moulière a récemment organisé une réunion publique d’information dans la salle des fêtes de Pouillé, où sont venues 150 personnes environ. Son but est de protéger les espaces naturels, la faune, la flore, la biodiversité, les paysages et le cadre de vie dans les communes de Saint-Julien-l’Ars, Jardres et avoisinantes, le tout en luttant contre un projet d’implantation d’éoliennes industrielles porté par la société ABO-Energy au lieu-dit « les Grands Ajoncs », à Saint-Julien-l’Ars. Le projet en cours est jugé beaucoup trop proche des habitations alentour.
Les communes limitrophes toutes opposées au projet
Différents intervenants se sont succédé en commentant un diaporama. José Guitet, président de l’association, a ouvert la réunion en présentant cette dernière, puis d’autres spécialisées dans leur domaine : sur le mix énergétique et des besoins en énergies renouvelables en France, du fonctionnement des éoliennes, des nuisances qu’elles peuvent causer, en particulier l’impact sur les paysages, le bruit, les effets stroboscopiques, la perte de valeur des biens immobiliers, puis sur les procédures administratives et juridiques. Enfin sur le projet des « Grands Ajoncs » lui-même et les premiers résultats des études d’ABO-Energy, en partie révélés le mardi 10 juin lors d’une réunion à la mairie de Jardres.
Philippe Tribalat, président de Savigny Vent debout, a présenté toute une série de photomontages permettant de visualiser les éoliennes dans le paysage à partir du sol, et du ciel.
La parole a été donnée à la salle. Les questions posées portaient sur le nombre, la taille et le positionnement des éoliennes. Pour l’instant, on peut estimer leur nombre à 4 ou 5 et leur hauteur sera d’au moins 200 mètres. L’espace extrêmement contraint entre les hameaux laisse en fait peu de place pour ce projet qui pourrait se réduire à deux ou trois générateurs.
Une autre série de questions portait sur les gênes visuelles et auditives (infrasons), chacun s’inquiétant de savoir s’il serait affecté ou non. Quelques questions relatives aux conséquences sur l’environnement et notamment sur l’avifaune ont été posées : y a-t-il des espèces protégées ? Cela peut-il empêcher le projet ? Enfin, des questions ont été posées sur le déroulement du projet, son calendrier et les décisionnaires. Cette réunion s’est révélée très enrichissante, comme le souhaitait son organisateur, Cédric Murzeau.
La position des communes limitrophes a été clairement expliquée. Elles sont toutes défavorables au projet. Dernièrement, Mignaloux-Beauvoir et Chauvigny viennent de s’ajouter à la liste des opposants.