CALGARY — Plus de 30 000 personnes venues de 100 pays sont attendues la semaine prochaine au cœur du secteur pétrolier canadien pour le Global Energy Show, qui débutera par un discours du responsable de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Le secrétaire général de l’OPEP, Haitham al-Ghais, prononcera une allocution mardi matin, alors que les récentes augmentations de la production des membres de son groupe et d’autres producteurs exercent une pression sur les prix mondiaux du pétrole brut.
Parmi les autres intervenants figurent 20 dirigeants de grandes sociétés énergétiques canadiennes et internationales et plusieurs dirigeants politiques, dont la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith.
Les organisateurs de ce congrès de l’énergie indiquent que Calgary prévoit une augmentation de 30 % des réservations d’hôtels pour la conférence et le salon, et que l’espace d’exposition a été augmenté d’un cinquième par rapport à l’année précédente.
Deux semaines avant l’événement, les préinscriptions étaient 78 % supérieures à celles de l’année dernière, a mentionné Nick Samain, vice-président principal de DMG Events.
Il affirme que le salon connaît un tournant majeur depuis la crise pétrolière de 2015 et la pandémie de COVID-19.
«Il règne un optimisme que le salon n’avait pas connu depuis longtemps, a souligné M. Samain lors d’une entrevue. Sur le plan opérationnel, nous avons déployé des efforts considérables pour nous assurer d’avoir suffisamment de place pour tout le monde.»
La salle d’exposition du Centre BMO récemment rénové, sur le site du Stampede de Calgary, accueillera un nombre record de 11 pavillons nationaux et 500 stands d’entreprises.
L’événement s’appelait le Global Petroleum Show jusqu’en 2020, date à laquelle il a été rebaptisé pour mettre en avant le nombre croissant d’acteurs non pétroliers et gaziers dans le secteur de l’énergie, comme les entreprises nucléaires et les énergies renouvelables.
Selon M. Samain, le pétrole et le gaz représentent environ 70 % des exposants du salon, le reste étant constitué d’autres formes d’énergie.
La conférence intervient alors que la guerre tarifaire du président américain Donald Trump perturbe le commerce mondial, laissant entrevoir un ralentissement économique mondial susceptible de freiner la demande énergétique.
Ce conflit commercial a suscité des appels au Canada pour qu’il diversifie ses marchés d’exportation de produits énergétiques au-delà de son principal client, les États-Unis, et qu’il élimine certains des obstacles qui ont entravé la construction d’infrastructures ces dernières années. Le premier ministre Mark Carney a promis d’accélérer et de simplifier le processus réglementaire pour les projets jugés d’intérêt national.
M. Samain a avancé que le salon était l’occasion d’échanger des points de vue divergents sur l’avenir énergétique du Canada.
«Nous sommes de fervents partisans des rencontres en personne, a-t-il affirmé. Nous constatons que se réunir lors d’un événement comme celui-ci permet réellement d’avoir une perspective différente.»
Une semaine après le Global Energy Show, un autre événement majeur attirant des dignitaires étrangers se tiendra dans une zone de loisirs populaire des Rocheuses, à une heure à l’ouest de Calgary.
Le Canada accueillera les dirigeants des États-Unis, de la France, de l’Allemagne, du Japon, du Royaume-Uni, de l’Italie et de l’Union européenne au Sommet du G7, qui se tiendra du 15 au 17 juin à Kananaskis.