ECONOMIE / L’entreprise fournit une pièce essentielle pour les lanceurs de ball-trap
– Hautes-Alpes –
LD Métal, un bijou spécialisé dans l’aluminium dans les Hautes-Alpes. Située à Chabottes l’entreprise est spécialisée dans la fonderie de pièces en alu et fait la fierté du territoire. Elle fabrique notamment une pièce essentielle pour les épreuves de ball-trap, un sport olympique.
Pour continuer à le faire et même développer son activité, l’entreprise a quitté un bâtiment de 230m² en plein centre-ville pour un nouveau qui en fait quatre fois plus en bordure de la ville. Plus de 700 m² aujourd’hui pour stocker l’arrivée sous forme de lingot de la matière première depuis les pays du Nord de l’Europe.
Dans cette fonderie, fini les fours avec leurs fumées toxiques qui se dégagent au-dessus du bâtiment. Place au four électrique que nous présente Melvin Millot, le gérant de la société LD Métal.
« Avant on avait un four à gaz, annuellement on en avait pour 25.000€. Maintenant on a un four électrique. Il a moins de bons rendements fusion de métal mais c’est plus économique en maintien de température car le four n’est pas éteint. » M. Millot
Car si l’aluminium durcît, il risque de fissurer le four. « Ce serait une catastrophe » reconnaît le gérant qui précise que ce four lui permettrait normalement à la fin du premier exercice de faire « 15.000 euros d’économies. »
« Plus tard, dès qu’on pourra on mettra du photovoltaïque autour de l’usine. Car comme tout est en électrique et qu’on est en tarif jaune, l’hiver la facture n’est pas la même que l’été. » M. Millot
Un monopole bienvenu
En ce qui concerne les pièces fabriquées sur place, il y a quelques pièces pour les agriculteurs du coin. Mais le plus gros de l’activité se tourne vers la confection d’une pièce essentielle pour la pratique du ball trap. Un sport de tir de précision que l’on retrouver lors des championnats du monde ou même des jeux olympiques. Une fierté pour Frédéric Cavallino le président de la CCI des Hautes-Alpes.
« Toutes les pièces des machines qui servent à propulser ces disques sont fabriquées dans les Hautes-Alpes. » F. Cavallino
Ces pièces sont envoyées ensuite à l’entreprise qui assemble ensuite environ 2.000 propulseurs par an. Une entreprise qui a le quasi-monopole du marché puisqu’elle produit « la seule machine agrémentée par le comité olympique pour les épreuves » rappelle Frédéric Cavallino.
La CCI a accompagné l’entreprise dans ces investissements. Sur les 655.000 euros placés dans les machines, la Région a pris en charge environ 264.000 euros avec l’Europe et le réseau initiative.
N. Dalbera