Le ministère de la Sécurité publique du Nouveau-Brunswick se penche présentement sur le permis d’exploitation du site d’American Iron & Metal à Moncton.
Le site en question fait l’objet de nombreuses critiques et plaintes depuis des années. Des résidents du secteur ont manifesté et se sont mobilisés pour dénoncer le bruit, les vibrations et les odeurs qui en émanent.
Aux dernières nouvelles, la licence de brocanteur délivrée par le ministère provincial de la Sécurité publique, qui lui permet notamment d’entreposer de la ferraille, arrivait à échéance le 30 juin.

À Moncton, ces maisons de la promenade Palisade et de la rue Sumac sont situées à quelques mètres des installations d’AIM. (Photo d’archives)
Photo : CBC / Roger Cosman
Le ministère se fait avare de détails sur la situation et ce, malgré nos demandes répétées au cours des derniers jours.
Son agente des communications Jadesola Emmanuel se contente de nous répondre que la licence d’AIM à Moncton est en cours d’examen
.
Jeudi après-midi, lorsque nous nous sommes rendus près du site, une pelle rétrocaveuse déplaçait de la ferraille.
Des camions entraient et sortaient du site. Quelques voitures et camionnettes étaient garées dans le stationnement des employés.
Nos demandes d’informations auprès d’AIM et d’un avocat qui a représenté l’entreprise lors de poursuites civiles n’ont pas porté leurs fruits.
Un autre permis renouvelé jusqu’en 2026
American Iron & Metal dispose d’un autre permis afin d’opérer son site de la rue Toombs à Moncton.
Il s’agit d’un agrément d’exploitation du ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux.

Depuis un peu plus de deux ans, les voisins d’AIM à Moncton se plaignent du bruit en provenance du site.
Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue
Il encadre « la collecte, de transport et de transfert des déchets de batteries dangereuses » et est arrivé à échéance le 30 juin.
Selon le ministère, cet agrément a été renouvelé le 1er juillet pour une période d’un an.
Des sites controversés
American Iron & Metal est dans la tourmente depuis des années au Nouveau-Brunswick.
En septembre 2023, un incendie majeur s’est déclaré dans une pile de ferraille d’AIM dans ses installations du port de Saint-Jean.
L’épaisse fumée qui s’est échappée a entraîné la fermeture de plusieurs écoles de la région.

Le gouvernement a supprimé le permis d’exploitation de l’entreprise AIM à Saint-Jean le 29 décembre dernier à la suite d’un incendie qui a fait rage pendant des heures dans ses installations.
Photo : Radio-Canada / Roger Cosman
À la suite de cet incident, le gouvernement provincial a forcé AIM à fermer ce site.
Le ministère de la Sécurité publique a révoqué sa licence de brocanteur, tandis que le ministère de l’Environnement a suspendu indéfiniment son agrément d’exploitation.
AIM a contesté ces décisions en Cour du Banc du Roi à Saint-Jean.
Après la fermeture du site du port de Saint-Jean, des voisins du site de Moncton ont rapporté une augmentation des activités.
Le ministre progressiste-conservateur Kris Austin a menacé de suspendre ou de révoquer la licence de brocanteur du site. Il n’a toutefois pas mis sa menace à exécution.
Six jours avant les élections provinciales, il a annoncé l’imposition de conditions supplémentaires à AIM pour son site de la rue Toombs jusqu’à l’expiration de la licence de brocanteur, le 30 juin 2025.