■ Les 13 Népalais aux côtés de Leevy Frivet et de Me Ganessen Mooneesawmy, qui a défendu leurs droits.
Après avoir dénoncé les conditions de travail des travailleurs népalais chez Joyessur Agricultural Company Ltd, Leevy Frivet, représentant de ces employés et consultant en relations industrielles, a été mis en demeure par le directeur de l’entreprise, Neeruj Joyessur. Ce dernier lui réclame Rs 10 millions de dommages et intérêts pour atteinte à sa réputation.
La mise en demeure réfute les critiques de Leevy Frivet concernant les travailleurs népalais ayant été employés par la compagnie. Selon le document, ces accusations sont, entre autres, fausses, dénigrantes et de nature diffamatoire, et portent atteinte à la réputation de Joyessur Agricultural Company et de son directeur, Neeruj Joyessur. Ce dernier a rejeté catégoriquement les allégations selon lesquelles il aurait exploité ces travailleurs en les recrutant pour ensuite les louer à d’autres entreprises, qu’il ne les aurait pas payés, leur aurait fourni des logements aux conditions inhumaines ou encore qu’ils ne recevaient pas de repas de leur employeur.
Selon Leevy Frivet, les ex-employés de Joyessur Agricultural Company vivaient dans des conditions inappropriées et n’étaient pas rémunérés comme il se devait. Après deux grèves, en décembre 2024 et janvier 2025, une demande a été envoyée au ministère du Travail pour annuler leur permis de travail. Mais ces employés refusaient de rentrer chez eux tant qu’ils n’avaient pas été rémunérés. Pour éviter leur expulsion, l’affaire a été portée en cour et rayée. «Ces travailleurs n’étaient pas en situation illégale», affirme Leevy Frivet.
De son côté, le représentant légal de Joyessur Agricultural Company, qui évolue dans le secteur sucrier et emploie des expatriés venus d’Inde, du Bangladesh et du Népal, estime qu’il s’agit d’une affaire montée de toutes pièces. Selon lui, l’employeur a respecté ses engagements en payant les travailleurs et en opérant en toute légalité.
La semaine dernière, après une rencontre avec le ministère du Travail, une solution a été trouvée. Les ex-employés seront redéployés vers d’autres entreprises et recevront les salaires qui leur sont dus.