C’est le jour J, Ghost lève le voile sur un nouveau chapitre de sa carrière avec Skeletá, son sixième album en 15 ans de carrière.
L’occasion pour l’équipe Classic 21 Metal de vous en toucher quelques mots ce vendredi soir entre 21h et 23h sur antenne.
En attendant, Cyril Wilfart vous en parle dès à présent dans le Journal du Rock.
Un album plus intime
Comme à son habitude, le groupe de Tobias Forge a l’art de sortir un album concept qui n’en a pas vraiment l’air. Sauf qu’a l’inverse de ses prédécesseurs qui se concentraient à chaque fois sur des thèmes plus globaux (l’effondrement des empires sur Impera, survivre à des périodes de crise sur Prequelle, l’absence de Dieu sur Meliora, la présence de l’antéchrist sur Infestissumam et l’arrivée de l’antéchrist sur Opus Eponymous), Skeletá semble plus personnel et introspectif.
Le leader Tobias Forge – ou le personnage qu’il incarne – nous expose ses sentiments et questionnements face au monde qui l’entoure.
L’art de la mélodie
Musicalement, ça fait un bail que Ghost s’écarte de ses racines doom / 70s qu’on pouvait entendre sur les premiers albums, on est en pleine vague 80s/Glam/AOR (album oriented rock) Les influences de Def Leppard prennent le dessus sur Black Sabbath, le point commun restant la sur-efficacité des mélodies (certainement emprunté à leurs voisins suédois d’ABBA).
Les titres sont résolument pop, ils tendent parfois vers le heavy (Lachryma, Missilia Amori), et rappellent à d’autres moments les heures de gloire du rock progressif (Umbra, ses échanges de soli et sa rythmique étonnante).
Sans doute faut-il accepter une bonne fois pour toutes que Ghost est sa propre étiquette, son propre tiroir musical. Vouloir rattacher le groupe au monde du metal est aussi absurde que de le considérer comme un nouveau fleuron de la pop moderne.
Pourtant Tobias Forge n’hésite pas à puiser là où il veut, et ça, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, ça reste une initiative à saluer.
Un album à apprivoiser
En somme, Skeletá est un album moins convaincant que son prédécesseur, mais peut-être faut-il prendre le temps de l’écouter plusieurs fois… Pour le moment, les trois singles sortis en amont de l’album semblent être les titres les plus efficaces, les autres manquant peut-être parfois de subtilité.