Place au metal et aux « mosh pits » vendredi au Festival d’été de Québec. S’il y avait un soir parmi les 11 où les bouchons pour les oreilles étaient les bienvenus, c’était bien ce soir. Slayer, l’un des piliers du thrash metal américain, a littéralement fait exploser le niveau sonore.

L’incontournable du thrash metal, Slayer, était en tête d’affiche de ce deuxième vendredi du Festival d’été de Québec.
Photo : Radio-Canada
Exit les ballades et les chansons d’amour, place au son décapant, aux riffs de guitare tranchants dans un spectacle explosif d’une durée de plus d’une heure trente.
Le groupe californien mené par Tom Araya a lancé la soirée avec South of Heaven de l’album du même nom, suivi de Repentless extrait de leur dernier album studio paru il y 10 ans déjà .

Le groupe californien mené par Tom Araya a lancé la soirée avec «South of Heaven»
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Le groupe qui avait pourtant fait ses adieux à la scène en 2019 était de retour et a mis le volume au maximum. Are you ready [Êtes-vous prêt]?
a lancé le chanteur de sa voix gutturale avant de poursuivre dans une séquence à l’intensité inébranlable.
Les spectateurs ont enchaîné les « mosh pits » et le « crowdsurfing » au son des War Ensemble, Mandatory Suicide et Jihad. Les effets pyrotechniques se sont multipliés tout au long de la soirée.

Le public enthousiaste s’en est donné à cœur joie.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Jouer avec la provocation
Les écrans ont offert un support visuel qui soulignait les pièces musicales.
Notons, Dead Skin Mask, l’une des chansons les plus célèbres et les plus sinistres de Slayer. Les paroles sont inspirées par le tristement célèbre tueur en série et pilleur de tombes américain Ed Gein, qui fabriquait des objets et des vêtements à partir de peaux et d’os de cadavres. Les images sur les écrans l’ont très bien évoqué.

Le guitariste Gary Holt de Slayer.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Slayer a toujours exploré des sujets provocateurs à travers les paroles de ses chansons, comme la guerre, la violence, le satanisme et la mort.
Il est l’un des groupes les plus influents du thrash metal, aux côtés de Metallica, Megadeth et Anthrax dans le légendaire Big Four
, soit les quatre groupes américains qui sont considérés comme les plus importants dans le développement et la popularisation du genre musical dans les années 1980.

C’était la seule date canadienne de la petite tournée que fait le groupe en 2025.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Le son brutal et sans compromis des sexagénaires a résonné puissamment. Ils ont démontré qu’ils conservaient toute leur force de frappe, réservant Raining Blood et Angel of Death, tirés de leur album emblématique Reign in Blood, paru en 1986 pour la fin.
Comme pour s’imprégner du moment, Tom Araya est resté sur scène un moment pour saluer la foule et remercier les spectateurs de faire partie de sa vie. Peut-être que cette fois c’était un véritable adieu.

Le guitariste et cofondateur de Slayer, Kerry King.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard