Ils ont planté leurs éoliennes en plein désert, et ce vent-là souffle fort pour l’avenir de l’Égypte. À Ras Ghareb, sur les rives de la mer Rouge, Engie vient de connecter au réseau le plus grand parc éolien jamais construit au Moyen-Orient et en Afrique. L’installation, baptisée Red Sea Wind Energy, dépasse toutes les attentes, et même le calendrier.
Mis en service avec quatre mois d’avance, le parc affiche une puissance colossale de 650 mégawatts, grâce à l’achèvement d’une extension de 150 MW finalisée en juin 2025. Le projet alimente désormais plus d’un million de foyers égyptiens en électricité verte et permet d’éviter chaque année 1,3 million de tonnes d’émissions de CO₂. Un contrat d’achat d’électricité (Power Purchase Agreement) de 25 ans a été signé avec l’opérateur national EETC, assurant la viabilité économique du projet à long terme.
Un site stratégique pour la transition énergétique de l’Égypte
Située dans la région de Ras Ghareb, au nord du golfe de Suez, la ferme éolienne occupe une position-clé dans la stratégie énergétique égyptienne. Elle s’inscrit dans un vaste plan de transition vers les énergies renouvelables, avec pour objectif de produire 42 % d’électricité verte d’ici 2035. Grâce à sa capacité installée, Red Sea Wind Energy représente à lui seul plus de 15 % de la production éolienne actuelle du pays.
Selon Paulo Almirante, directeur général adjoint d’Engie, ce projet est la preuve d’un savoir-faire technique parfaitement maîtrisé : « Ce succès illustre la performance industrielle du Groupe et sa contribution à la décarbonation de l’Égypte », affirme-t-il dans un communiqué.
Le site a été développé par un consortium piloté par Engie, en partenariat avec Orascom Construction, la Toyota Tsusho Corporation et Eurus Energy, confirmant au passage l’importance des partenariats public-privé et des alliances internationales dans les grands projets d’infrastructure énergétique.
Une ambition encore plus vaste : déjà un nouveau projet à l’horizon
À peine ce projet terminé, Engie annonce déjà la suite. Un nouveau parc éolien est en cours de développement à proximité immédiate du site actuel. Avec une puissance prévue supérieure à 900 MW, cette future installation pourrait propulser encore davantage l’Égypte dans le club très restreint des pays producteurs d’électricité éolienne à grande échelle.
Ce n’est pas un hasard si Engie choisit cette région. Le potentiel éolien du golfe de Suez, grâce à des vents constants et puissants, fait de cette zone l’une des plus favorables au monde pour la production d’énergie verte. Et le gouvernement égyptien, qui multiplie les appels d’offres dans les renouvelables, ne cache plus ses ambitions : devenir un hub énergétique vert pour l’Afrique et le Moyen-Orient.
Si la course au renouvelable s’accélère partout dans le monde, l’avantage pris par Engie en Égypte pourrait bien faire figure d’exemple dans les mois à venir.