La vague de chaleur qui déferle sur la France ce week-end pourrait avoir des conséquences énergétiques, et ce plus tôt que prévu. EDF a avancé à lundi au lieu de mercredi le début de possibles restrictions de production dans son parc nucléaire, notamment sur le site de sa centrale du Bugey (Ain), à cause du possible impact des températures élevées sur le fleuve Rhône. Ces prévisions seront affinées à « J-1 », a précisé EDF.
La vigilance orange canicule de Météo-France est en vigueur dans 16 départements depuis vendredi midi.
L’eau trop chaude pour refroidir les centrales
L’activité des centrales, qui pompent l’eau des rivières adjacentes (ou en mer, le cas échéant) pour leur refroidissement avant de la rejeter plus chaude dans le milieu, est encadrée par des seuils d’échauffement et de débit de ces cours d’eau à ne pas dépasser. Ces seuils sont propres à chaque centrale et visent à protéger la faune et la flore. Depuis plusieurs années, dans un contexte de réchauffement climatique, les sécheresses et canicules conduisent EDF, parfois dès juin, à ajuster sa production pour respecter ces limites de rejets thermiques.
Selon le groupe, depuis 2000, les pertes de production nucléaire pour des causes environnementales (température élevée et faible débit des fleuves) ont représenté en moyenne 0,3 % de la production annuelle du parc nucléaire.