Au cœur du vignoble nantais, une constellation de modestes rendez-vous de musiques extrêmes tire tant bien que mal son épingle du jeu, jonglant entre complémentarité et échappatoire au gigantisme hellfestien.
Des grosses guitares et des cris guerriers ont rugi, cette fin de printemps, dans les confins du vignoble nantais. Le Hellfest ? Trop tôt. Le festival qui a fait de Clisson l’une des destinations les plus métal d’Europe n’ouvre pas avant la fin juin. Et pourtant. Quatre semaines avant la grande messe noire des musiques extrêmes, des signes de cornes et des cornes à boire se sont allègrement balancées devant des scènes peuplées de musiciens joliment hirsutes. Des groupes de «viking metal», de «rock païen» et autres musiques médiévisantes ont défilé au Lid ar Morrigan, organisé à Vallet, le 24 mai dernier, à seulement 7 kilomètres de Clisson. Avec 600 visiteurs, la manifestation fait figure de petit poucet face aux 60.000 festivaliers quotidiens déployés sur les quatre jours du Hellfest. Exister dans l’ombre du mastodonte n’est cependant pas une malédiction. Bien au contraire, même.
Le gigantisme et les masses humaines désormais synonymes du raout clissonais profitent, par contraste…