Dans la nuit du 19 au 20 février dernier, le siège d’Ola Energy Sénégal, situé dans le quartier des Maristes, a été la cible d’un violent braquage perpétré par une bande lourdement armée. Composée d’au moins quinze individus encagoulés et armés de coupe-coupe, la bande a réussi à s’introduire dans les locaux de l’entreprise après avoir neutralisé les agents de sécurité.
Selon des sources policières, les assaillants ont ligoté les gardiens, blessant grièvement l’un d’eux avec une arme blanche. Ils ont ensuite fouillé les bureaux et emporté un important lot de matériel informatique ainsi que des chèques.
L’enquête, menée dans la plus grande discrétion par la Division des investigations criminelles (DIC), a permis l’arrestation d’un premier suspect. Il s’agit d’un ressortissant gambien du nom d’Amadou Bah, employé comme docker au Port autonome de Dakar. Ce dernier a été formellement identifié et interpellé avant d’être déféré au parquet de Dakar en début de semaine.
Placé en garde à vue, Amadou Bah est rapidement passé aux aveux. Il a confirmé sa participation au braquage et livré les noms de plusieurs complices. L’enquête a révélé que la majorité des membres du gang sont d’anciens résidents d’un quartier connu sous le nom de « Cité Imbécile », tristement célèbre pour ses antécédents de délinquance urbaine.
Malheureusement, les complices identifiés, qui ne seraient pas de nationalité sénégalaise, ont réussi à quitter le territoire national. Ils ont été localisés dans un pays voisin de la sous-région ouest-africaine, où ils se seraient repliés après le coup.
Pour l’heure, la DIC poursuit ses investigations en collaboration avec les services de sécurité des pays frontaliers afin d’obtenir l’extradition des fugitifs et de mettre un terme aux activités de ce réseau criminel.
L’affaire met une nouvelle fois en lumière la montée de la criminalité organisée en milieu urbain, notamment à Dakar, où les entreprises ne sont plus à l’abri de ce type d’attaques coordonnées.