(Agence Ecofin) – De la suspension des exportations à l’adoption de politiques fiscales, le Zimbabwe œuvre ces dernières années au développement d’une industrie locale de transformation du lithium. Cela a déjà incité des compagnies comme le chinois Sinomine à annoncer des projets de raffinerie.
Au Zimbabwe, les compagnies minières ont demandé au gouvernement de suspendre l’application d’une taxe de 5% sur les exportations de concentré de lithium. Selon des informations rapportées par Bloomberg, les industriels estiment que cette mesure ne doit être appliquée qu’une fois que les usines de transformation du métal seront « achevées et mises en service » d’ici 2027.
Premier producteur africain de lithium, le Zimbabwe ambitionne de développer une chaîne de valeur autour de ce métal stratégique. Cela passe par la production locale de dérivés à plus forte valeur ajoutée, tels que le sulfate ou le carbonate de lithium. Pour inciter les compagnies minières actives dans le pays à s’engager dans cette voie, le gouvernement a introduit dans son budget 2024 une taxe de 5% sur les exportations de concentré de lithium, considéré comme un produit non transformé.
Pour l’heure, les arguments avancés par les compagnies pour étayer cette demande de suspension n’ont pas été détaillés. Des représentants de la Chambre des Mines et du ministère des Finances se seraient rencontrés le lundi 19 mai dernier pour discuter de la proposition. Aucune communication officielle n’a toutefois été faite sur le sujet à ce stade.
Quatre grands producteurs de lithium actifs au Zimbabwe ont soumis en 2024 des projets d’implantation d’usines de traitement de concentré de lithium, selon Reuters. En septembre de la même année, Sinomine Resources s’était notamment engagé à investir 500 millions USD au cours des 3 à 5 prochaines années, pour construire une raffinerie de lithium dans le pays.
Aurel Sèdjro Houenou
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