L’industrie de l’aluminium est une place forte du Québec. Mais quels sont les principaux usages de ce métal ? Qui d’autre le fabrique ? Quels sont les grands consommateurs mondiaux d’aluminium ? Et savez-vous combien coûte une tonne d’aluminium ? Petit tour d’horizon de la planète aluminium…
À quoi sert l’aluminium ?
L’aluminium sert avant tout à se déplacer. En 2023, le secteur de l’automobile et des transports utilisait 29 % de l’aluminium produit dans le monde, selon Ressources naturelles Canada. Sa légèreté et sa durabilité permettent de réduire le poids des véhicules, ce qui réduit le besoin en carburant et les émissions de gaz à effet de serre. L’industrie de la construction (22 %) fait aussi largement appel aux produits en aluminium, pour le revêtement extérieur ou les structures de bâtiments. L’industrie de l’emballage (16 %) fabrique des canettes de boisson et du papier en aluminium. Les industries électriques et de l’électronique (12 %), ainsi que la fabrication de machinerie et d’équipement (8 %) sont les autres principaux utilisateurs du métal gris.
Qui produit l’aluminium ?
Le Québec est un important producteur d’aluminium : ses huit alumineries produisent 90 % de la production totale canadienne. Avec 3,3 millions de tonnes d’aluminium primaire, le Canada est le quatrième producteur mondial, derrière la Chine (41 millions de tonnes), l’Inde (4,1 millions de tonnes) et la Russie (3,8 millions de tonnes), mais devant les Émirats arabes unis (2,7 millions de tonnes), selon Ressources naturelles Canada. Les 2,9 millions de tonnes d’aluminium produites au Québec chaque année génèrent 38 000 emplois dans cette industrie, d’après AluQuébec, la grappe industrielle de l’aluminium ; 80 % de ces emplois se répartissent dans les 1734 entreprises transformatrices, dont le chiffre d’affaires annuel s’élève à 11,6 milliards de dollars. L’hydroélectricité permet au Canada de produire l’aluminium ayant l’empreinte carbone la plus faible parmi les principaux producteurs mondiaux.
Qui consomme l’aluminium ?
Le premier consommateur mondial d’aluminium primaire est la Chine. L’empire du Milieu a englouti 58,4 % de la production mondiale en 2023, d’après Ressources naturelles Canada. Et la demande chinoise continue d’augmenter année après année. La deuxième zone économique en matière de gourmandise pour l’aluminium est l’Europe (13,3 %), qui précède l’Asie (11,4 %) – à l’exception de la Chine. Et l’Amérique du Nord ? Elle est la quatrième région économique (9,9 %) dans la consommation du métal gris. L’Amérique du Nord consomme deux fois plus d’aluminium que la production annuelle canadienne. Au total, ce sont 69,9 millions de tonnes d’aluminium primaire qui ont été utilisées dans le monde en 2023, en hausse de 1,3 % par rapport à l’année précédente.
Combien coûte l’aluminium ?
Autour de 3325 $ la tonne, le prix de l’aluminium primaire se situe au même niveau qu’au printemps 2021, bien qu’il ait connu un pic à plus de 4848 $ au début de l’année 2022. À l’époque, le déclenchement de la guerre en Ukraine et le ralentissement de la production en Chine avaient fait flamber la valeur du métal gris. Au cours des six dernières années, le prix de l’aluminium est demeuré bien plus stable que le prix de l’acier, qui a connu des variations importantes de 2021 à 2023, indique AluQuébec. Recyclable à l’infini, l’aluminium utilisé sous sa forme secondaire consomme 95 % moins d’énergie – et a un coût moindre – que la production d’aluminium primaire.