Le groupe de heavy métal Judas Priest a donné un concert intense au théâtre Jean-Deschamps ce mardi 15 juillet. Des fans étaient même présents dans la Cité dès la mi-journée.
15 juillet : la majestueuse enceinte du théâtre Jean‑Deschamps, nichée dans la Cité médiévale, se mue en caldeira metal. Judas Priest, légende vivante du heavy metal, y pose pour la première fois ses valises, offrant à Carcassonne une soirée gravée dans l’acier. Dès la mi-journée, un cortège de fans en tenues aux effigies du groupe, cuir, patches et T-shirts iconiques, investit joyeusement les ruelles, distillant dans l’air un parfum de communion tribale.
À 21 h 30, le rideau tombe : les premières notes viennent déchirer l’obscurité, déclenchant un frisson collectif. Rob Halford, maître de cérémonie, vogue d’un bout à l’autre de la scène, sa voix cristalline défiant le temps et l’enceinte. Les guitares de Richie Faulkner et Andy Sneap, incisives comme des lames, font trembler les pierres la nuit carcassonnaise, accompagnées d’effets pyrotechniques calibrés pour sublimer chaque solo.

Le public, en osmose, reprend en chœur les hymnes intemporels : Breaking the Law, You’ve Got Another Thing Comin’, souvenirs vivants pour les nostalgiques et révélations pour la jeune génération. Autour, les vestes rivetées et les regards écarquillés témoignent d’une ferveur intacte après plus de cinquante ans de carrière.
Chaque morceau est une immersion : lumières rouges, explosions maîtrisées, communion entre scène et fosse compacte, vectrice d’une intensité rare. Les fans, déjà présents bien avant la mise en place, assistent à la transformation de la cité : d’écrin historique à temple of steel, Carcassonne vibre au diapason d’une légende anglaise.