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    2050, un horizon forcément sombre pour l’agriculture française ?

    April 10, 20255 Mins Read


    Si l’on mise sur la poursuite des tendances à l’œuvre depuis quelques années, c’est en tout cas probable. Parmi les différents scénarios envisageables pour le secteur agricole français en 2050, l’hypothèse tendancielle n’est pas des plus joyeuses, avec moins de 200 000 agriculteurs et un affaiblissement de la capacité productive qui mèneraient à une dépendance durable aux importations, explique Thierry Pouch, responsable du service études économiques et prospectives des Chambres d’agriculture, dans une analyse parue fin mars, « Ces 25 ans qui nous séparent de l’agriculture en 2050 ».

    La France se retrouverait ainsi structurellement déficitaire en viandes (bovins, porcins et volailles), mais également en lait. La tendance pourrait être en partie compensée par une réorientation de la consommation alimentaire vers davantage de protéines végétales. En parallèle, les chocs climatiques et les épizooties qui se succèdent accentuent la baisse des rendements.

    Au gré des différentes réformes, la Pac pourrait de son côté être progressivement « détricotée », privée de budget, dans un contexte de tensions croissantes entre les États membres et de fragilisation des fondements mêmes de l’Union européenne. Face à cette dernière, la Russie serait sortie renforcée de la guerre en Ukraine et oriente désormais les marchés énergétiques et agricoles. Plus globalement, les rivalités exacerbées entre les puissances internationales (États-Unis, UE, Russie et Chine) poussent à une forme de « démondialisation » et à la multiplication d’échanges commerciaux fragmentés.  

    Le résultat d’une « histoire supposée vertueuse »

    Cette dynamique repose en partie sur les conséquences des choix politiques mis en place au cours des 25 dernières années et qui, face à plusieurs obstacles, ont échoué à obtenir les résultats espérés de la mondialisation. Avec une problématique environnementale élevée au rang prioritaire, et une intensification de l’agriculture interrompue avec les réformes de la Pac, la spécialisation internationale (avec accélération du libre-échange), l’objectif était de rendre les agriculteurs moins dépendants aux mécanismes de soutien tout en préservant un environnement et une biodiversité de plus en plus dégradés.

    Le « sentier de dépendance » constitue l’un des freins principaux dans la trajectoire initialement visée, explique l’économiste. En dépit de la nécessité d’opter pour des pratiques et des innovations qui vont dans le sens de la transition environnementale, « les acteurs ayant conquis une certaine expertise et une réelle compétitivité dans leurs pratiques auront tendance à ne pas s’écarter du sentier dans lequel ils ont réussi et à partir duquel ils ont contribué aux grands équilibres macroéconomiques d’un pays ». Les nouvelles pratiques peuvent ainsi générer une crainte concernant la profitabilité des investissements, un alourdissement des coûts de production, et constituent par ailleurs une source de distorsion de concurrence, « puisque toutes les nations n’adaptent pas les mêmes règles au même moment et selon une intensité voisine ».

    À ces résistances se sont ajoutées les conséquences de chocs importants, comme les crises sanitaires, les conflits, ou encore l’émergence de concurrents sur la scène internationale, qui poussent les agriculteurs à privilégier un modèle productif traditionnel plutôt que de se risquer à l’innovation.

    Rupture et utopie

    Tout n’est pas pour autant perdu et deux autres scénarios restent possibles pour l’agriculture du futur. Un premier scénario dit « de rupture » suppose l’arrêt des combats en Ukraine et un redécoupage géographique de la région, ainsi que la fin du conflit diplomatico-économico-commercial permettant le retour d’un commerce mondial multilatéral. Ce cadre plus apaisé serait plus propice à une nouvelle dynamique en faveur des politiques dédiées à l’agriculture : regain de l’activité,  de l’attractivité, et nouveaux financements. Grâce au consensus autour du rôle central de l’agriculture, la Pac pourrait retrouver un rôle efficace dans la stabilisation des marchés, la garantie d’un revenu aux producteurs, et la souveraineté alimentaire.

    Pour y contribuer, l’Union européenne devra jouer un rôle actif dans le renouveau du multilatéralisme, et orienter les transitions grâce à une réelle force normative. Ces éléments réunis pourraient ainsi permettre de réduire les effets du changement climatique et donner des perspectives de redressement des rendements.

    Si ces différents éléments se réalisent, ils poseraient les bases d’un troisième scénario plus utopique d’une plus grande intégration des États-membres dans l’UE, ces derniers renonçant en partie à leur souveraineté nationale. « Cela supposerait un tissu industriel et agricole intégrés, s’affranchissant d’une juxtaposition d’entreprises qui se livrent une concurrence préjudiciable pour les acteurs économiques et la pérennité des outils de production », explique Thierry Pouch. La dynamique serait accompagnée par de nombreuses relocalisations d’entreprises et les partenariats au centre des relations entre les acteurs des filières. « Un scénario qui apparait explicitement tourné vers une forme de fédéralisme européen, mais qui s’inscrit sur une durée de gestation particulièrement longue, nécessitant de réexaminer les traités européens », en particulier la Pac, souligne l’économiste.

    Au regard des 25 dernières années, où rien ne s’est passé comme prévu, il reste difficile de nier l’incertitude élevée qui pèse sur ces scénarios. Cette incertitude ne doit pas pour autant éclipser la nécessaire réflexion autour de la transformation de l’agriculture voire de sa profonde restructuration.

    Dans une étude présentée au Salon de l’agriculture, le Bureau T, cellule de conseil émanant de la Caisse des dépôts, mettait en avant la nécessité d’une concertation urgente pour définir des stratégies d’adaptation de l’agriculture, sans quoi la France pourrait perdre jusqu’à 40 % de son PIB agricole d’ici 2050. Lire > D’ici à 2050, la France pourrait perdre 40 % de son PIB agricole



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