À quelques reprises sur les réseaux sociaux et en entrevue, le deuxième guitariste du groupe Slayer, Gary Holt, a confié qu’il aimait beaucoup les pédales de l’entreprise saguenéenne.
«On a une communauté Facebook et Instragram assez hot. Les gens nous ont écrit et nous ont taggés sur sa publication. Disons qu’on capotait pas mal», a exprimé la copropriétaire de GUP Tech, Émilie Harvey.
Lors du passage du mythique groupe au Festival d’été de Québec la semaine dernière, le guitariste en a profité pour inviter Émilie Harvey et Guillaume Parent, l’autre copropriétaire de l’entreprise, au spectacle, en plus de leur offrir une visite sur la scène Bell.
«On a pu voir tout le set-up sur la scène avec son technicien. On a eu un petit quelque chose quand on a vu nos deux pédales en action. C’est quasiment plus cool que le spectacle en tant que tel.»
— Émilie Harvey, copropriétaire de GUP Tech

Entreprise née d’une passion
Lorsqu’on entre dans le sous-sol de la famille Harvey-Parent, on est tout de suite accueilli par de nombreux amplificateurs au sol, des guitares électriques et beaucoup de boîtes de livraison. Depuis six ans maintenant, Émilie Harvey et Guillaume Parent pensent et confectionnent des pédales à effets pour guitares électriques. Si le projet n’était sensé qu’être un passe-temps au départ, le couple a rapidement été victime de son succès.
«Dans les tout débuts, on fêtait à toutes les fois qu’on vendait une pédale. Aujourd’hui, on célébrerait trop si on faisait encore ça», a raconté Émilie Harvey en riant.

Dans les premières années de l’entreprise, le couple, qui s’occupe notamment de la conception du design ainsi que de l’assemblage de la pédale, se basait sur des modèles déjà existants pour créer ses produits. Au fil du temps, il a développé de nouvelles techniques et des modèles «complètement GUP Tech».
Aujourd’hui, l’entreprise offre près de 70 modèles de pédales sur son site Internet. Cet accès en ligne permet à une clientèle internationale de se procurer les produits de GUP Tech.
«Seulement 25% de nos ventes sont faites au Québec. On a énormément de commandes qui viennent du reste du monde. C’est surtout aux États-Unis et en Australie qu’on a du succès», a révélé Émilie Harvey.

Si vous cherchez un modèle GUP Tech dans les magasins d’instruments de musique au Québec, ménagez vos efforts puisque vous n’en trouverez pas. L’entreprise mise d’abord sur l’accessibilité des ses produits pour les jeunes, ce qui explique le choix d’être uniquement le marché en ligne.
«Si on avait affaire à des magasins, ils feraient des profits de 35% sur les pédales, ce qui nous obligerait à augmenter le prix de 35%. À partir de ce moment-là, ce serait trop cher pour le petit gars de 14 ans qui joue de la musique avec son band.»
— Émilie Harvey, copropriétaire de GUP Tech
Entreprise familiale
GUP Tech, c’est aussi une affaire de famille. Marcus, 16 ans, et Otis, 11 ans, aident leur mère et leur beau-père dans la confection des pédales. Que ce soit au niveau de l’emballage ou une idée de design, les deux enfants prennent goût à s’amuser tout en travaillant.
«Depuis qu’ils sont tout petits, ils sont entourés par des instruments de musique. Je me compte chanceuse de pouvoir partager ça avec eux», souligne la mère de Marcus et Otis.

La petite famille ne pourrait pas être plus fière de son entreprise, qui connait un succès de plus en plus grandissant.
«Ça s’est fait petit par petit et on s’assure toujours que la roue tourne à une vitesse confortable pour nous. On surfe sur la vague tant que c’est le fun», a conclu Émilie Harvey.