Une centrale solaire sera mise en place à Moramanga grâce à un accord avec une entreprise émiratie. L’objectif est de renforcer la production
![]() |
Jean-Baptiste Olivier et Ali Alshimmari ont signé un accord de partenariat au palais d’Iavoloha, hier. |
Hier, deux accords ont été signés au palais d’Iavoloha entre le gouvernement malgache et Global South Utilities (GSU), une société basée aux Émirats arabes unis. Le président Andry Rajoelina a assisté à la cérémonie, aux côtés du ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures, Jean-Baptiste Olivier, et du PDG de la société Global South Utilities (GSU), Ali Alshimmari. Cette entreprise basée aux Émirats arabes unis s’est engagée à investir dans deux projets solaires.
Le premier accord concerne une centrale solaire de 50 mégawatts, accompagnée d’une batterie de stockage de 25 mégawatts, qui sera installée à Moramanga. La ville a été choisie car une ligne haute tension relie déjà la région à Antananarivo, ce qui facilitera l’injection de l’électricité produite dans le réseau national.
Selon le ministre, le projet devrait être réalisé en 12 mois. « Aujourd’hui, la production ne suit pas la croissance de la population, des logements et des entreprises», a expliqué Jean-Baptiste Olivier. « Notre objectif est d’augmenter la capacité de production et de réduire notre dépendance aux énergies fossiles. » Le deuxième accord signé est un Memorandum of Understanding (MoU). Il pose les bases d’un futur contrat pour la construction d’une centrale solaire bien plus grande, d’une capacité de 250 mégawatts.
Prix élevé
Le gouvernement s’engage à soutenir le projet et à acheter l’électricité qui sera produite. GSU financera l’infrastructure. Une étude de faisabilité est prévue avant d’entamer les négociations définitives.
Le ministre a souligné que 65 % de l’électricité du pays est encore produite par des centrales thermiques, alimentées par du gasoil ou du HFO. « Le coût est trop élevé. Le prix de cette nouvelle énergie solaire sera inférieur à celui des 25 cents actuellement payés, et cela pourrait encore être négocié à la baisse », a-t-il précisé.
Actuellement, la puissance installée à Madagascar est de 800 MW, ce qui reste insuffisant pour répondre aux besoins des 28 millions d’habitants. L’État vise une capacité de 2 000 MW d’ici quelques années, en comptant sur des partenariats avec des producteurs privés.
Une visite technique du site est prévue prochainement, pour vérifier l’état des lignes et finaliser la planification. Le site d’implantation à Moramanga est déjà identifié. Il s’agit d’un terrain anciennement réservé au projet SENVH, ce qui devrait faciliter les démarches administratives et techniques.
Irina Tsimijaly