À Voutezac (Corrèze), l’ADIDA, Association D’Information et de Développement Agricole, accompagne les producteurs grâce à l’expérimentation de nouvelles variétés de fruits et légumes. Des essais en serre aux conseils personnalisés, elle permet un développement durable et rentable aux agriculteurs.
Sous les serres d’une exploitation peu ordinaire à Voutezac, se trouvent des cultures expérimentales. Dans l’une d’elles, des tomates cœur-de-bœuf et des tomates côtelées.
Sur la moitié de ces plants, Jean-Pierre Faurel teste une nouvelle méthode de culture :“On a fait des andins de compost sur lesquels on met du broyat de bois Raméal, c’est du bois de petites sections, et on fait travailler des vers de compost à l’intérieur.”
REPORTAGE STATION EXPERIMENTALE PETITS FRUITS OBJAT
Un lieu de recherche et de développement
L’expérience vise à trouver une alternative à l’emploi d’engrais chimiques. Autre objet d’étude, le développement des fruits d’une variété à l’autre. Une dizaine de variétés de framboises poussent sous une serre. Les données récoltées sont ensuite mises à la disposition des producteurs. Karine Barriere, directrice de l’Association d’Information et de Développement Agricole (ADIDA) fait le point : “On va parler aussi de rentabilité des exploitations, il ne faut pas se leurrer. On peut avoir des variétés qui sont très bonnes, mais si ces variétés-là coûtent trop cher à produire et qu’on n’a pas de marché en face, on va être obligé de s’orienter sur d’autres variétés.”
Des conseils concrets pour l’amélioration des rendements
L’objectif, trouver les produits qui correspondent aux marchés, plaisent aux consommateurs et dont la récolte est aisée pour les producteurs. Sur son exploitation de Juillac, David Gery a planté cette année une nouvelle variété de framboises, la Majestic, sur les conseils de l’ADIDA. L’agriculteur souligne : “De la plantation à la récolte, il y a un suivi total. Rien que pour l’arrosage, je ne mettais qu’un goutte-à-goutte. Et en discutant, on a conclu qu’il fallait en mettre deux. Parce que déjà, le plant souffre moins et on irrigue moins longtemps.”
Depuis quatre décennies, les essais réalisés à Voutezac permettent aux agriculteurs d’améliorer leurs techniques de production et d’anticiper le rendement de leur culture.