Le pétrole est l’un des actifs les plus sensibles aux événements géopolitiques. On l’a vu récemment avec les tensions extrêmes entre Israël et l’Iran, qui ont provoqué une flambée des cours, traduisant les inquiétudes sur l’approvisionnement mondial.
Le marché pétrolier repose principalement sur les contrats à terme, ou « futures ». Ces instruments financiers permettent d’acheter ou de vendre une quantité définie de pétrole à une date et un prix fixés à l’avance. Ils sont utilisés par les industriels pour se couvrir contre les fluctuations de prix, mais aussi par des investisseurs avertis désireux de spéculer sur l’évolution du marché. Toutefois, ces produits restent complexes et très risqués, ce qui les rend peu adaptés à la majorité des investisseurs particuliers.
Pour ces derniers, certains produits dérivés comme les warrants, turbos ou certificats permettent de s’exposer au pétrole. Ces instruments offrent la possibilité de parier sur la hausse ou la baisse des cours avec effet de levier. Bien que standardisés et avec un fonctionnement simplifié, ils restent techniques et doivent être maniés avec précaution.
Versement de dividendes
Une alternative plus accessible consiste à investir dans des actions de sociétés pétrolières telles que TotalEnergies, Shell ou encore ExxonMobil. Une hausse du prix du baril aura un impact quasi automatique sur les résultats de ces entreprises, et entraîne donc souvent une progression de leur cours de Bourse. Toutefois, d’autres facteurs comme les coûts d’exploitation, les politiques environnementales ou les résultats financiers peuvent aussi peser sur leur valorisation. Si la corrélation n’est donc pas parfaite, ces sociétés présentent l’avantage de verser des dividendes, ce qui constitue une source de revenu complémentaire.
Au-delà du pétrole, il est également possible d’investir dans d’autres matières premières : gaz naturel, cuivre, or, ou encore produits agricoles. Des fonds d’investissement, OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) ou ETF (exchange-traded funds), permettent de s’y exposer au moyen d’actions de sociétés liées aux matières premières : producteurs d’énergie, compagnies minières, exploitants agricoles, etc. Le fonds SG Actions Énergie Europe (ISIN : FR0010541086) investit par exemple dans des entreprises européennes du secteur de l’énergie, incluant pétrole, gaz et renouvelables. Autre solution : le fonds AXA Or et Matières premières (ISIN : FR0010011171), qui sélectionne des actions sensibles à l’évolution des prix des métaux et matières premières avec une approche défensive et anti-inflationniste.
Mais il existe aussi des ETF investis directement sur un panier de matières premières via des contrats à terme. L’Amundi Bloomberg Equal-weight Commodity ex-Agriculture UCITS (ISIN : LU1829218749) propose une exposition équilibrée aux marchés de l’énergie, des métaux de base et précieux, en excluant les produits agricoles. À l’inverse, l’ETC WisdomTree Agriculture (ISIN : GB00B15KYH63) permet de s’exposer aux matières premières agricoles telles que le blé, le maïs ou le soja. En conclusion, et comme c’est souvent le cas, les ETF représentent donc la solution la plus adaptée, simple, efficace et accessible pour les particuliers souhaitant investir dans une classe d’actifs précise tout en diversifiant leur portefeuille.