Dès ce 20 juin 2025, tous les smartphones et tablettes vendues en France vont désormais afficher une toute nouvelle étiquette énergétique. Bien plus complet que l’ancien indice de réparabilité, ce document vous permettra d’acheter en toute connaissance de cause. On vous explique pourquoi.


Il existe depuis le 1er mars 2021 ce qu’on appelle l’étiquette énergie. Affichée directement sur les réfrigérateurs, les lave-vaisselle, les lave-linge ou encore les TV/écrans, elle permet de consulter rapidement certaines informations essentielles sur les appareils comme la note énergétique par exemple.
Jusqu’à présent, les smartphones et les tablettes vendus au grand public n’étaient pas assujettis à l’affichage de cette vignette , pourtant bien pratique. On devait donc se contenter de l’indice de durabilité, qui a disparu depuis le mois de février 2024. Pour cause, la Commission européenne est passée par là et a réclamé l’abandon du dispositif. Pourquoi cela ? Parce qu’il faisait doublon avec un mécanisme à venir, à savoir l’extension de l’étiquette énergétique sur les smartphones et les tablettes.
Et justement, à partir de ce 20 juin 2025, on pourra donc retrouver sur l’ensemble des smartphones et tablettes vendues en France cette fameuse étiquette énergétique remaniée. Voyons ensemble ce qu’elle va changer pour les consommateurs.


C’est quoi cette nouvelle étiquette énergétique ?
Concrètement, cette étiquette énergétique reprendra le même principe que celle déjà existante sur les lave-linge ou les TV. Celle affichera notamment le classe énergétique, sur une échelle de A à G (du plus économe/efficient au plus gourmand), ainsi que la consommation annuelle.
Elle sera affichée sous la forme d’une vignette en magasin, ou bien via un QR Code à scanner sur les boutiques en ligne. Dans ce cas de figure, les utilisateurs seront redirigés vers la base de données européenne EPREL (European Product Database for Energy Labelling).
D’après l’ADEME (l’Agence de la Transition écologique), cette étiquette va aider “à réduire les impacts environnementaux à la production et à diminuer les coûts d’acquisition pour les consommateurs, grâce à une durée de vie prolongée des appareils”. Par ailleurs, elle servira à identifier rapidement les modèles plus vertueux en termes de consommation d’énergie. “Cette nouvelle réglementation favorise ainsi une consommation plus responsable, avec des produits conçus pour durer plus longtemps, être réparés plus facilement et consommer moins d’énergie”, assure l’institution gouvernementale.


Quelles sont les informations affichées ?
Forcément, l’étiquette ne va pas se contenter de fournir le DPE. Elle affichera également 6 informations capitales pour tous les acheteurs de smartphones et de tablettes. Voyons-les ensemble :
- Le classement énergétique : A l’image de ce qu’on trouve déjà pour les appartements, cette note attribuée entre A et G permet de se faire rapidement une idée sur les performances d’un appareil en termes de consommation d’énergie
- La durée d’autonomie de la batterie par cycle : grâce à cette donnée, les utilisateurs pourront connaître l’autonomie d’un appareil une fois chargé à 100 % (en heures et en minutes). Pratique pour ceux qui recherchent un smartphone endurant et qui préfèrent ne pas se fier uniquement aux promesses des constructeurs
- La classe de résistance aux chutes accidentelles : si jamais vous êtes un Pierre Richard en puissance, cette note (entre A et E) vous permet de connaître la résistance de l’appareil en cas de chute accidentelle
- La longévité de la batterie en nombre de cycles : voici une autre donnée très importante pour ceux qui cherchent un appareil qui tiendra sur la longueur. Pour cause, il indique le nombre de cycles de charge complète que vous pouvez réaliser jusqu’à ce que la batterie n’arrive plus à atteindre 80 % de sa capacité de base. De quoi vous donner une idée de la durée de vie de votre smartphone/tablette
- La classe de réparabilité : comme son nom l’indique, cette note indique le degré de réparabilité de l’appareil (documentations disponibles, démontabilité et accès, disponibilité et prix des pièces détachées, etc.)
- L’indice de protection contre la poussière et l’eau : tout est dans l’appellation, cet indice précise à quel point votre appareil est protégé contre la poussière, les éclaboussures ou encore l’immersion
Un exemple concret avec l’iPhone 16 Pro
Etant donné que l’étiquette énergétique est désormais en vigueur, vous pouvez déjà la trouver sur de nombreux smartphones en vente chez les principaux revendeurs français. Pour vous donner une idée, nous avons effectué une recherche pour un iPhone 16 Pro sur le site de Darty, voici ce qu’affiche l’étiquette :
- Classe B en consommation énergétique
- 37h d’autonomie au total avec une charge complète
- Notation C en réparabilité (Apple n’a jamais fait partie des bons élèves dans ce domaine) et C également en résistance aux chutes
- Jusqu’à 1000 charges complètes avant de constater une perte sur la capacité d’origine de la batterie
- Protection IP68 (Totalement étanche à la poussière et submersible entre 1 à 3 mètres de profondeur durant 30 minutes)


La nouvelle étiquette énergie n’arrive pas seule
Notez que la nouvelle étiquette énergie n’arrive pas seule. En effet, elle s’accompagne de nouvelles obligations aux constructeurs fixées par l’Union Européenne. Par exemple, ils devront désormais se plier à de nouvelles exigences en matière d’écoconception. Les batteries devront notamment conserver à minima 80 % de la charge après 800 cycles de charge complète. Mais ce n’est pas tout, voici les autres engagements à tenir :
- résistance aux chutes accidentelles et aux rayures
- protection contre la poussière et l’eau
- obligation pour les constructeurs de mettre à disposition des pièces de rechange critiques dans un délai de 5 à 10 jours ouvrables et pendant 7 ans après la fin de la commercialisation du produit
- assurer un suivi logiciel du système d’exploitation durant au moins 5 ans à compter de la date de fin de mise sur le marché de la dernière unité du produit
- garantir un accès illimité aux réparateurs professionnels à tout logiciel ou micrologiciel nécessaire pour des opérations de réparation ou de remplacement


Les appareils qui échappent encore à l’étiquette énergétique
A l’heure où nous écrivons ces lignes, deux types de smartphones ne sont pas encore concernés par cette nouvelle législation, à savoir :
- les smartphones pliables comme les Galaxy Z Fold 6 ou le futur Honor Magic V5
- les smartphones conçus pour la communication de haute sécurité (des appareils destinés exclusivement aux professionnels)
Concernant les pliables, la Commission européenne travaille d’ores et déjà sur une version adaptée de l’étiquette énergétique. Elle devrait entrer en vigueur dès 2027.