Toutes les semaines, le tour d’horizon des matières premières vous permet de passer en revue l’actualité des marchés des commodities afin de mieux saisir les variations des prix de l’énergie, des métaux et des matières premières agricoles.
Energie : L’escalade des tensions au Moyen-Orient a provoqué une véritable flambée des prix pétroliers. L’armée israélienne lancent des frappes aériennes sur l’Iran, ciblant ses installations nucléaires et militaires. Les attaques israéliennes ciblent plusieurs sites sensibles, incluant l’installation d’enrichissement d’uranium de Natanz. L’Iran riposte avec des vagues de bombardements mêlant drones et missiles balistiques. Les tensions restent élevées et le marché redoute l’élargissement du conflit avec l’implication des Etats-Unis. Donald Trump à lui-même appelé à évacuer Téhéran. Hier, des rapports ont indiqué que l’Iran serait prêt à désamorcer les tensions avec Israël et à reprendre les discussions nucléaires, à condition que les États-Unis ne participent pas à une attaque israélienne. Le président américain a écourté sa visite au G-7, prétendument à cause des tensions croissantes au Moyen-Orient, alimentant ainsi des spéculations sur une possible implication des États-Unis dans le conflit. Dans ce contexte, le marché demeure tendu, redoutant principalement un blocage potentiel du détroit d’Ormuz, qui ferait encore grimper les prix. Autrement dit, toute l’attention du marché se porte sur la question de la sécurité des exportations d’hydrocarbures. Rappelons qu’en cas de perturbations prolongées, l’OPEP dispose d’une marge de manœuvre pour augmenter sa production, même si cela ne résout pas la question des flux qui transitent par le détroit d’Ormuz. Parallèlement, l’Energy Information Administration (EIA) a révisé à la baisse ses prévisions de production de pétrole brut aux États-Unis pour 2026, prévoyant une baisse de 50 000 barils par jour par rapport à l’année précédente. Toujours dans le registre des prévisions, L’OPEP a maintenu inchangées ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025 et 2026 dans son dernier rapport mensuel tandis que l’Agence internationale de l’énergie a légèrement ajusté à la baisse sa prévision de croissance de la demande pour 2025.
Métaux : L’or a atteint son plus haut niveau en près de deux mois. Le métal précieux reste soutenu par une demande accrue en tant que valeur refuge, face aux tensions au Moyen-Orient. La relique barbare profite également du recul des rendements obligataires suite aux dernières données économiques américaines qui marquent une inflation modérée aux Etats-Unis. L’or s’échange autour de 3400 USD. Les métaux industriels ont en revanche montré des mouvements contrastés. Le cuivre a baissé légèrement en raison de l’érosion de l’optimisme après les négociations sino-américaines. La tonne de cuivre recule à 9700 USD (prix spot).
Produits agricoles : A Chicago, les contrats à terme sur le blé ont reculé la semaine dernière, principalement en raison de faibles exportations américaines malgré la baisse du dollar américain. A noter que le ministère américain de l’Agriculture (USDA) a révisé à la baisse ses prévisions de stocks de blé pour la fin de la campagne 2025/26 pour les États-Unis. Le blé s’échange autour de 530 cents le boisseau (contrat échéance juillet 2025).
