Clisson. Deux scènes. Trente-cinq concerts. A 17 h 30, le mardi 17 juin, le groupe clermontois Red Gordon sera appelé pour une demi-heure de set. À la fois la reconnaissance du travail réalisé depuis plusieurs années et une invitation à poursuivre sur cette route en se présentant sous un jour le meilleur possible. « Le set de trente minutes, nous le maîtrisons, c’est même celui que nous préférons, lance le batteur du combo Lucas, tant il demande de rentrer dedans à fond. C’est celui qui explose tout » !
Pas de préliminaires, aller à l’essentiel. Dans le rouge. Red Gordon se régale de cette invitation au Hellfest, le Off. La Mecque du metal en France ne reçoit pas souvent de Clermontois. « Je crois qu’il y a uniquement Igorrr qui l’a fait pour les groupes de Metal – le festival principal, pas le Off, en 2022, poursuit Tao la voix du groupe ». Il y a donc un peu de pression à quelques jours de la date.
« Oui, un peu de flippe, lié à l’envie de ne pas se louper, de montrer que l’on en veut, mais bon, nous sommes aussi conscients que c’est une chance énorme de faire ce Off, il faut aussi que l’on pense à profiter. D’autant que si nous sommes un groupe, nous sommes aussi et peut-être avant tout un groupe de potes. Donc aller là-bas et vivre ça ensemble, c’est trop bien ».
L’ambition du quatuor est assez claire ; il saisira la moindre opportunité de quitter le monde amateur, et s’en donne les moyens. « Il y a le facteur chance, le réseau, etc., mais ce qui compte avant tout c’est le travail, poursuit Tao. On souhaite que ce que l’on fait décolle un jour » !
Groupe de neo metalcore dont les textes en anglais abordent des sujets tels que l’aliénation, les troubles psychologiques ou l’introspection face aux paradoxes du monde moderne, Red Gordon va jouer sa carte à fond. Gageons que les planètes s’alignent et guident la scène clermontoise !