Le fabricant de semi-conducteurs américain Micron Technology a annoncé jeudi l’accroissement de ses investissements aux États-Unis, pour les porter à 200 milliards de dollars au total afin d’augmenter ses capacités de production et de recherche dans le pays. Cela représente 30 milliards de dollars de plus que l’enveloppe prévue auparavant. Le groupe compte notamment construire une seconde ligne de production dans l’Idaho et «moderniser et agrandir» un site en Virginie, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Micron avait annoncé en octobre 2022 avoir l’intention de dépenser jusqu’à 100 milliards de dollars sur vingt ans pour construire une usine dans l’État de New York, où il comptait employer in fine environ 9000 personnes. La première phase de cet investissement – le plus important réalisé par une entreprise privée dans cet État, d’après Micron – prévoyait une dépense de 20 milliards, avait indiqué le groupe à l’époque. L’entreprise entend désormais orienter environ 150 milliards de dollars vers son outil de production et environ 50 milliards vers la recherche et développement. Cela devrait permettre de créer au total quelque 90.000 emplois directs et indirects, relève-t-elle jeudi dans son communiqué.
La production dans sa future usine de Boise (Idaho), dont le processus de construction a déjà été initié, devrait commencer en 2027 et lui permettre de répondre à la demande liée à l’essor de l’intelligence artificielle. «Cet investissement d’environ 200 milliards de dollars va renforcer la prééminence technologique des États-Unis, créer des dizaines de milliers d’emplois américains à travers tout l’écosystème des semi-conducteurs et sécuriser l’approvisionnement national en semi-conducteurs, crucial pour la sécurité nationale et économique», a commenté Sanjay Mehrotra, PDG de Micron Technology, cité dans le communiqué. Il a remercié le président Donald Trump ainsi que le ministre du Commerce Howard Lutnick, entre autres, pour leur soutien.
Le chef de l’exécutif a fait du développement de l’industrie manufacturière sur le sol américain l’un de ses chevaux de bataille et a notamment imposé des droits de douane tous azimuts pour freiner les importations et favoriser la production dans le pays. Depuis son retour au pouvoir en janvier, il a annoncé plusieurs centaines de milliards de dollars d’intention d’investissement aux États-Unis, de la part d’entreprises américaines et étrangères.