L’alerte a été lancée par les médecins. Le 5 juin dernier, les Unions régionales des médecins libéraux ont publié une lettre ouverte où ils rappellent les dangers du cadmium. Ce métal toxique est omniprésent dans l’environnement et peut contaminer les sols, l’eau ou encore l’air. Comme le rapporte l’Anses, certains aliments affichent une concentration élevée en cadmium : les crustacés et mollusques, les abats, les biscuits sucrés et salés, ainsi que les barres de céréales, le chocolat, le pain, les légumes et les pommes de terre.
L’Agence de santé rappelle l’impact de ce métal sur la santé : « Reconnu cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction, le cadmium entraîne chez l’être humain des atteintes rénales et une fragilité osseuse lors d’une exposition prolongée, notamment par voie orale via l’alimentation et l’eau de boisson ».
Vers un test gratuit ?
Depuis l’alerte des médecins, le sujet a également été évoqué à l’Assemble nationale. Ce mardi 10 juin, la députée Sandrine Rousseau a interpellé le ministre de la Santé, Yannick Neuder : « Quel est votre plan de réduction de l’exposition des Français au cadmium ? ». En réponse à cette question, il a annoncé la possibilité prochaine pour les citoyens de bientôt se faire dépister gratuitement. « Les travaux sur le remboursement des tests de dépistage du cadmium pour les personnes à risque, et le cadre de ce remboursement, sont en cours avec l’objectif d’avoir défini ce périmètre d’ici la fin 2025. […] Le dépistage est remboursé à l’hôpital et il le sera à l’automne en médecine de ville », a lancé de ministre.
Il assure également qu’il fera preuve de vigilance concernant l’arrêté que doit prendre le ministère de l’Agriculture” pour garantir la limitation du taux de cadmium dans les engrais phosphatés.