D’où viendra la biomasse qui sera transformée en carburant de synthèse maritime et aérien ? C’est le principal point de crispation autour du gigantesque projet d’usine de carburants durables qui doit voir le jour d’ici 2028 sur plusieurs sites autour du plateau de Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques. Porté par l’entreprise lyonnaise Elyse Energy avec Avril, Axens, Bionext et l’IFPen, le projet a été annoncé par Emmanuel Macron il y a deux ans au salon du Bourget.
Il prévoit de combiner la production de 50 000 tonnes de e-méthanol, destiné au transport maritime et à l’industrie (eM-Lacq), 87 000 tonnes de carburant d’aviation durable (BioTJet) et 28 000 tonnes de naphta pour le transport routier. Pour cela, il est question de produire sur place de l’hydrogène vert pour le combiner à 300 000 tonnes de biomasse par an issues de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie mais aussi du nord de l’Espagne.