DÉCRYPTAGE – La concurrence chinoise et la fin des moteurs thermiques obligent les producteurs à viser de nouveaux marchés.
Quel est le point commun entre un bovin, un camion et une centrale électrique thermique ? Les trois peuvent consommer du colza – le premier pour se nourrir, les deux autres pour fonctionner. La production de biocarburant permet de valoriser ce qui n’était à l’origine qu’un coproduit de faible intérêt. Après des débuts laborieux, la filière a connu une belle progression, mais elle fait désormais face à de nouveaux défis : la fin programmée des voitures thermiques en 2035 et une concurrence chinoise de plus en plus présente.
« La production de biodiesel a émergé dans les années 1990 », rappelle Guillaume Lefebvre, responsable activité biodiesel pour Saipol. L’enjeu était alors de trouver des substituts au soja et à l’huile de palme, tous deux cause de déforestation. Le colza s’impose pour l’alimentation animale. Il faut alors trouver un débouché pour l’huile restant, une fois les « tourteaux de colza » produits. Ce sera l’alimentation et le biodiesel. Non seulement la rentabilité…