L’air des salles d’escalade serait aussi pollué que les autoroutes. C’est ce que révèle une étude publiée fin avril dans le journal Environmental Science and Technology Air. Ces scientifiques ont identifié dans les semelles de chaussons des additifs similaires à ceux retrouvés dans les pneus.
Des scientifiques suisse et autrichiens, passionnés d’escalade, ont identifié dans les semelles de chaussons une quinzaine d’additifs similaires à ceux retrouvés dans les pneus. Ces substances toxiques ont été détectés sur les prises des salles d’escalade, dans la poussière ainsi que dans l’air. Une nouvelle qui concerne les deux millions de personnes qui pratiquent l’escalade en France.
Des capteurs pour la magnésie
Chez Wattabloc à Saint-Alban Leysse dans l’agglomération de Chambéry, Thibaut a découvert comme le reste de l’équipe, les résultats de cette étude publiée dans le journal Environmental Science and Technology Air très récemment. Dépassée la surprise, ils comptent bien mettre en place des actions rapidement. Ils avaient déjà commencé à s’intéresser à la qualité de l’air avec la magnésie, cette poudre utilisée par les grimpeurs, en installant des capteurs. Jusqu’ici la qualité mesurée était bonne.
Selon cette étude menée en France, en Suisse et en Espagne, c’est l’usure des semelles des chaussons qui dégagent des substances toxiques dans l’air. Ces chaussons sont composés de dérivés du caoutchouc, les mêmes que ceux utilisés pour les pneus de voiture. Alors pour Thibaut, il est question de voir rapidement quelles solutions mettre en place pour faire face à cette pollution. Pour l’instant, ils continuent d’aspirer les tapis et d’aérer très régulièrement.