Le nouveau Pôle agro-biosciences B ouvre ses portes à l’INRAE d’Auzeville-Tolosane jeudi 3 avril 2025. Avec un objectif : mieux comprendre l’interaction des plantes avec leur environnement, pour apporter des solutions concrètes, notamment en agriculture.
C’est une collaboration inédite en France. Le nouveau pôle d’agro-biologie PABS B, inauguré ce jeudi à Auzeville-Tolosane, abrite trois laboratoires d’envergure : l’INRAE, l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, le CNRS (le Centre national de recherche scientifique) et l’université de Toulouse.
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Au sein de ce complexe scientifique, les chercheurs vont étudier l’interaction des plantes avec leur environnement. Mais de quelles interactions parle-t-on ? “Une équipe va se consacrer à l’étude de la pollinisation par les abeilles, mais également sur une des principales menaces des élevages apicoles en Europe, le varroa”, explique à La Dépêche du Midi Christophe Roux, directeur de recherche au CNRS. Originaire d’Asie du sud-est, ce parasite est aujourd’hui le premier problème sanitaire de l’apiculture dans le monde. “Nos recherches visent également à mieux comprendre comment les plantes agissent avec leur écosystème, pour s’alimenter, résister à la sécheresse ou encore se défendre contre les maladies”, ajoute-t-il.
Des applications pour l’agriculture
À l’heure où le changement climatique a une forte incidence sur les cultures, les études pourraient apporter des réponses à plusieurs questions environnementales. “Il y a des enjeux énormes pour l’agriculture”, affirme Bruno CAUBET, président du Sicoval du sud-est toulousain.
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Concrètement, explique ce dernier, une meilleure compréhension des mécanismes de fonctionnement des plantes, pourrait notamment conduire à la réduction de l’usage de pesticides dans les exploitations. Avec un objectif final : améliorer l’alimentation humaine.
Enfin, l’une des missions principales de la structure est également de former les scientifiques de demain. Pour Odile Rauzy, présidente de l’Université de Toulouse, “le PABS B répond à un très fort enjeu de transmission”. Outre les chercheurs diplômés, les étudiants chercheurs et ceux issus des écoles d’ingénieurs collaboreront pleinement aux projets.