La multi-instrumentiste américaine poursuit sa mutation et quitte le petit monde de l’indie pour se confronter à la pop.
De l’indie folk à la pop quasi mainstream en passant par le nu-metal, Sasami fait décidément partie de ces artistes qui semblent capables de tout faire. En 2019, l’Américaine publiait un premier album folk, fin et intimiste lorgnant du côté de Beach Fossils et Devendra Banhart, avant un virage plus heavy voire metal en 2022 sur Squeeze. Aujourd’hui, Los Angeles, la ville de Sasami Ashworth, est ravagée par les flammes et la multi-instrumentiste sort Blood on the Silver Screen.
Si les influences sus-citées restent prégnantes, elles s’érigent ici comme des fondations destinées à servir un propos clair, net et précis pour se réapproprier la pop. Élevée au sein des valeurs traditionalistes de l’Église de l’Unification, Sasami n’était sans doute pas destinée à composer des hymnes à l’amour aux refrains “supebowlesques”.
Au niveau de pop stars internationales
Elle parvient pourtant dans ce disque, sur quelques moments de grâce accrocheurs (Slugger, Love Makes You Do Crazy Things, In Love with a Memory avec Clairo), à se hisser au niveau de pop stars internationales. Cet album lui permettra-t-il pour autant de tutoyer le sommet des charts ? La suite le dira, mais notre préférence va clairement à ses premières sorties d’indie pop ouvragée.
Blood on the Silver Screen (Domino/Sony Music). Sortie le 7 mars.