Une nouvelle étude réalisée par KPMG France et France FinTech consacre la France comme premier écosystème fintech de l’Union européenne. Selon les nouveaux chiffres, l’Hexagone semble s’imposer aujourd’hui comme un moteur d’innovation financière en Europe, porté par une dynamique entrepreneuriale robuste et une adoption croissante des nouvelles technologies.
La France, berceau européen des fintechs ?
Une nouvelle étude menée conjointement par KMPG et France FinTech, s’appuyant sur des données quantitatives et qualitatives, révèle que la France est le 1er écosystème fintech de l’Union européenne.
Avec 1 145 fintechs répertoriées, la France se distingue par une diversité d’acteurs couvrant l’ensemble des services financiers : banque, assurance, paiements, gestion d’actifs, financement participatif et regtech. En 2024, les entreprises du secteur ont levé 1,3 milliard d’euros, illustrant un retour en force des investissements après une année 2023 marquée par un ralentissement du financement technologique.
Le dynamisme du secteur se mesure également à l’explosion des effectifs. En 5 ans, la fintech française est passée de 11 000 à 54 000 emplois, alimentant une demande accrue pour les profils spécialisés en technologie, développement produit et opérations.
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« L’écosystème fintech français s’impose aujourd’hui comme le leader de l’Union européenne. Son dynamisme et sa capacité à innover, en lien avec les secteurs bancaires et assurantiels, en font un acteur clé de l’évolution des services financiers. Pour continuer sur cette trajectoire, les fintech devront relever plusieurs défis majeurs : s’adapter à un cadre réglementaire en constante évolution, attirer et fidéliser les talents, accélérer leur expansion internationale, renforcer la confiance des utilisateurs et bâtir des modèles économiques durables dans un environnement financier exigeant. »
Avec 14 licornes, dont Ledger, Qonto, Swile et Alan, le secteur de la fintech constitue près de la moitié des licornes françaises, une donnée qui vient confirmer son rôle central dans l’innovation technologique et financière du pays.
Mais c’est sur le terrain de l’internationalisation que la fintech française accélère sa mutation. Près d’un quart des startups du secteur opèrent hors de France, avec une forte concentration en Europe, où le marché des 450 millions de consommateurs représente une opportunité stratégique face aux géants américains et asiatiques.
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Entre régulation et nouvelles frontières technologiques
L’essor de la fintech s’appuie aujourd’hui sur des technologies en pleine mutation : intelligence artificielle, blockchain ou encore tokenisation des actifs. L’IA générative, en particulier, ouvre de nouvelles perspectives, révolutionnant l’automatisation des services financiers et personnalisant l’expérience client à une échelle inédite.
Mais cette expansion s’accompagne d’un cadre réglementaire de plus en plus exigeant. Plusieurs régulations européennes imposent aux fintechs françaises de s’adapter rapidement :
- MiCA, qui encadre les crypto-actifs et introduit des obligations strictes pour les plateformes et les émetteurs,
- DORA, qui impose des normes de cybersécurité aux acteurs des services financiers,
- L’IA Act, qui vient structurer l’usage de l’intelligence artificielle dans le secteur.
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Désormais solidement ancrée comme leader européen, la fintech française se trouve à un tournant décisif. L’enjeu des prochaines années sera de conjuguer innovation et régulation, tout en renforçant son rayonnement international. Si elle parvient à relever ce défi, la France pourrait bien devenir une référence mondiale de la finance numérique.
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Source : Étude
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Maximilien Prué
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